« l’attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. Les êtres s’attachement et deviennent dépendants les un des autres à tel point que lorsque l’un vient à partir, le monde s’écroule autour de l’autre. »

« Je ne suis pas celle que vous croyez. » Alice a beau être une jolie blonde, méfiante, froide et difficile à cerner, ce n’est pas pour autant que c’est une garce. Car, lorsqu’on a vécu tout ce qu’elle a pu vivre, on apprend a être plus dure, à ne pas s’attacher aux gens aussi facilement qu’on le voudrait. Car une personne à qui l’on s’attache c’est une personne que l’on risque de perdre. Et il semblerait que Alice en ai déjà assez perdu au long de sa vie.
Tout commença quand elle est née. Le 3 juillet 1984, sa mère accoucha d’elle à l’hôpital d’Annecy. C’est donc le jour de son anniversaire, mais c’est aussi le jour ou sa mère mourut, à cause de complications liés à l’accouchement. Chaque 3 juillet de chaque année, alors que d’autres enfants mangeaient du gâteau et jouaient, elle pleurait la mort de sa mère et culpabilisait de l’avoir tuée. Bien sur son père fut du mieux qu’il pu pour la soulager de cette culpabilité, pour qu’elle se sente mieux et commence à aller de l’avant, mais qu’importe. Alice avait beau avoir seulement 5 ou 6 ans, elle se sentait mal à cette période de l’année. comme à chaque période de l’année, en fait. Elle n’a pas eu une enfance heureuse. Même après avoir vu plusieurs psychologues, elle ne se sentait toujours pas mieux, et son père ne savait pas quoi faire. Au fil du temps elle commençait à grandir, à se transformer en adolescente. Alice avait enfin réussit à tourner la page sans pour autant oublier cette mère qu’elle ne connaitra jamais hormis avec quelques albums photos que son père avait gardés. Elle devint plus souriante, plus ouverte au monde, qu’elle ne l’était pendant son enfance. D’un naturel assez sociable, elle avait plusieurs amis au collège ainsi qu’au lycée. Alice était devenu une adolescente tout que qu’il y a d’ordinaire, qui répond à son père et veut grandir trop vite. Elle sortait danser en boite, buvait et fumait parfois. Bref, rien d’extraordinaire pour une fille de 15 ans. Son père s’inquiétait un peu pour elle, mais quel parent ne s’inquiète pas quand il voit son enfant grandir ? Il savait qu’elle était raisonnable et intelligente, il avait confiance en elle. Et il avait raison, Alice avait grandit en une jeune femme sure d’elle, fêtarde mais sérieuse quand il le fallait. Elle n’était pas une adolescente trop difficile et se disputait que très rarement avec son père. Elle l’aimait trop pour ça. Ne grandir qu’avec un seul parent les avaient beaucoup rapproché, et de plus Alice n’avait pas de frère ni de sœur. Ce n’était que eux deux. Lorsqu’elle eu 16 ans, Alice eu l’autorisation de son père de prendre la voiture pour sortir s’amuser un soir avec ses amis. Lors de cette soirée Alice avait un peu trop bu et au retour elle laissa le volant à sa meilleure amie Elena. celle-ci aussi avait bu mais beaucoup moins que Alice, alors il y avait moins de danger d’avoir un accident. Moins de danger peut-être, mais pas totalement sans risque … Une voiture en face déboula de nulle part et leur fonça dedans. Alice survécut, mais pas son amie. Cet évènement changea carrément tout le reste de sa vie. Alice se renferma sur elle-même. Elle ne sortait plus, ne buvait plus et ne travaillait plus non plus. Elle se fichait du lycée, et de tout le reste. Elle passait ses journées à pleurer, à culpabiliser, à se dire qu’elle aurait du conduire à la place d’Elena. C’en était trop pour elle. C’était la deuxième personne dans sa vie qu’elle voyait mourir et elle n’avait que 16 ans.
Alice mit du temps à s’en remettre, mais avec l’aide de son père elle surmonta cette horrible épreuve. Elle devint encore plus distante qu’avant avec les autres. Elle avait peur, de redevenir sociable, de s’attacher à des gens et ensuite de les perdre. Seulement, elle n’était pas au bout de ses peines, loin de là … l’année de son bac, à 18 ans, son père eu un cancer des poumons, et succomba à la maladie rapidement. Alice apprit qu’il savait qu’il était malade depuis plus d’un an mais n’a rien oser lui dire de peur qu’elle s’inquiète pour rien. Alice le savait désormais, il ne fallait pas qu’elle aime n’importe qui. Après tout, tout le monde autour d’elle mourrait. Sa mère, son père, sa meilleure amie … elle se retrouvait tout seule, à nouveau. A 18 ans, Alice vivait donc seule, en route pour l’université. Elle était devenue froide et méfiante de tout le monde, elle n’avait pas beaucoup d’amis et passait son temps à travailler. Les gens la prenaient pour une femme qui se croyait supérieure aux autres, prétentieuse et méchante, mais ils se trompaient sur tout la ligne. Elle avait simplement envie de se concentrer sur ses études. Pour sa première année à l’université elle étudia le droit, qui lui paraissait intéressant à l’époque. C’est à cet époque qu’elle rencontra Arthur. Tout de suite, ils ont accroché. Elle le trouvait différent des autres étudiants, il était amusant, intelligent, ils passaient des soirées à discuter. Il est rapidement devenu son meilleur ami, elle ne pouvait plus se passer de lui. Sauf que, Arthur perdit sa mère durant cette année. Alice, qui connaissait cette souffrance, voulait l’aider, le conforter et prendre soin de loin. Surtout qu’elle se rendit compte que ce qu’elle ressentait pour lui était plus de l’amour que de l’amitié. Mais malheureusement il ne voulait pas de son aide. Il la rejeta, froidement, et Alice le prit très mal. Elle savait pourtant ce que cela faisait, de perdre quelqu’un, et de vouloir rester seul pendant un moment. Mais cette rejection, après qu’elle lui ai dit qu’elle l’aimait, la fit très mal. Elle se sentit rejetée, mal-aimé et terriblement seule. Elle décida, après quelques temps, que c’était mieux comme ça. Elle revint à son ancienne devise, ne pas s’attacher pour ne pas souffrir, et continua ses études, en communication. Elle obtenu son diplôme haut la main et devint organisatrice d’événement. Alice est très douée pour ce qu’elle fait, et son boulot est la seule chose importante dans sa vie pour le moment. Elle ne laisse personne craquer sa carapace qu’elle s’est forgée au long de toutes ses années. Le Après qu’elle ai avoué son amour à Arthur et qu’il l’avait rejeté, son estime de soi était au plus bas. Même si après il est revenu la voir pour se faire pardonner, elle avait trop de fierté pour le faire. Elle ne lui donna plus aucun signe de vie et sa fait désormais plusieurs années qu’ils ne se sont pas parlés.