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dix-neuf ans ҩ anneciens ҩ lycéen ҩ origines françaises et suisses.

avatar choisis

ҩ Je suis né à megève il y a de ça dix-neuf ans ans. A ma naissance, mes parents ont voulu m'appeler dante emmanuel segard. Je pense que c'est sûrement à cause de ça que je suis célibataire. Je suis d'une classe sociale aisée et, pour le coup, je suis lycéen en deuxième année de classe préparatoire littéraire. Et tu sais quoi? Je suis un des anneciens.

petites questions entre amis.

□ Et toi, c'est quoi ton rêve? Dante adule de nombreux artistes, qu’ils soient peintres, écrivains, cinéastes, sculpteurs, poètes. Il adule aussi des figures historiques, qui ont marqué leur temps. Tel Achille, il rêve d’une vie glorieuse, mais au contraire de son illustre modèle, il ne désire pas guerroyer sur des champs de bataille ; il se voit écrivain, journaliste, poète. Il veut rester dans les mémoires comme un grand homme, qui aura combattu de par sa plume la tyrannie et l’oppression. Il a soif d’immortalité, de gloire et de combats à mener. Il s’est toujours senti appelé par une vie prometteuse, et il le sait, il le sent, c’est son destin de briller sous les feux de la rampe. Jamais il ne pourra tolérer autre chose que le sommet. □ Tu serais prêt(e) à faire comme cette jeune fille, Marie, pour les atteindre? Mourir pour accomplir ses rêves ? Drôle d'idée, dangereuse et séduisante à la fois. D'un côté, mourir c'est mourir, et on ne peut pas faire plus clair. C'est s'interdire de nouveaux rêves, de nouvelles opportunités, de nouvelles rencontres. Mais c'est s'assurer une sorte d'auréole, qu'elle soit bonne ou mauvaise. On retient le nom d'un homme qui a combattu pour ses rêves ou ses idées et qui en est mort, tel Martin Luther King, ou John Lennon. Et ça, c'est en quelque sorte le plus grand désir de Dante. C'est son dilemme faustien, la question qui taraude sa conscience : jusqu'où faut-il aller pour que l'on se souvienne de lui ? Jusqu'au meurtre, jusqu'au vice, jusqu'à l'abandon total de lui-même ? Doit-il prendre exemple sur Rimbaud, Verlaine, Morrisson et les autres, ceux qui se sont détruits pour composer ces vers d'une pureté étrange, et dont on retiendra à jamais le nom en lettres d'étoiles sur le ciel d'encre ? □ Ta vie, elle est rythmée par quoi en ce moment? Par lui. Lui, lui et encore lui. Si Dante s'était promis de ne jamais tomber dans cet état de dépendance à un être, il a brillamment échoué. Toutes ses journées sont rythmées par les apparitions et disparitions de l'être qui a pris possession de son âme. Il est marqué au fer rouge, ni plus ni moins. L'amour, brûlant, celui qui consume et qui détruit, s'est emparé de lui. Mais un être aussi combattif et orgueilleux que Dante n'entend pas se laisser faire par ses propres sentiments, et il combat avec férocité cette émotion pourtant dévorante qui traverse ses jours et hante ses nuits jusqu'au cauchemar. □ On dit qu'on pourrait refaire le monde avis des « si », dis nous à quoi ressemblerait le tiens. Le monde de Dante serait onirique. S'il pouvait repeindre le monde à sa manière, on pourrait saisir les rayons de soleil, transformer la neige qui brille en minuscules diamants, décrocher la lune en jetant une échelle de nuages à travers l'aurore, secouer les étoiles pour se faire un manteau en poussière d'astres. Les femmes auraient des cheveux comme des coulées de miel sur du fromage blanc, ou comme des gouttes d'encre au milieu d'un verre d'eau. On pourrait planter des graines de rêve dans le sol, et les oiseaux viendraient les picorer pour que leurs ailes prennent la couleur du ciel chargé de pluie ou de soleil. Les jours d'orage, les éclairs qui zébreraient le ciel dessineraient des mots dans le ciel, des mots comme « espoir », « éternité », « lune » ou « amour ». Avec des si, le monde de Dante serait à son image. Tourmenté, complexe mais poétique.

ҩ PSEUDO → mutoon.
ҩ ÂGE → dix-sept ans.
ҩ AVATAR → mathias lauridsen.
ҩ T'ES ARRIVE PAR OU? → de la grotte magique (bazzart).
ҩ COMMENTAIRES → très joli forum, vraiment original et frais (c'est le cas de le dire, fait froid en montagne ! *out*). bravo à l'équipe administrative.

tu es mon attrape-coeurs.

douze septembre deux mille dix, lycée d'annecy.
« Nous accueillons un nouvel élève aujourd'hui. » Dante ne releva pas le regard, trop occupé à terminer sa dissertation d'histoire qu'il devait rendre un peu plus tard. Absorbé par la rédaction de sa troisième partie, il remarqua à peine le jeune homme qui s'installa à côté de lui, et continua à l'ignorer durant toute une partie du cours. Néanmoins, au fur et à mesure que le cours de géographie – matière qui ne l'intéressait pas vraiment – avançait, son regard fut attiré par la feuille de son voisin, qu'il couvrait de dessins. Des dessins qui semblaient sortir tout droit d'un rêve. Le regard de Dante dut devenir particulièrement insistant, car son voisin stoppa son mouvement – au grand regret du jeune homme – et se tourna légèrement vers lui. Pour la première fois, leurs yeux se croisèrent. Et là, le coeur de Dante fit un bond, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Il y avait dans ces yeux d'un bleu renversant une beauté presque douloureuse pour l'écrivain en herbe. Ses doigts se crispèrent autour de son crayon, tandis que l'adrénaline submergeait son corps. « Léo Garland. » murmura le jeune homme, esquissant un sourire. « Dante Segard. » répondit le jeune homme, le coeur au bord des lèvres. « C'est un drôle de nom. » trancha Léo en quelques secondes, toujours son étrange sourire accroché à son regard. Puis il retourna à son dessin, rangeant sans doute l'intermède dans un coin de sa tête. Dante resta abasourdi, le regard encore fixé pour quelques secondes sur le buste penché de son voisin, ce qui lui permit de constater qu'il était tatoué sur la nuque. Un nouveau frisson parcourut Dante, et il détacha ses yeux de cette vision qui le troublait au plus haut point. Le reste du cours, il fut incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, ne cherchant même plus à essayer d'écrire son cours.

La sonnerie retentit et rapidement, il quitta la salle. Il fallait qu'il sorte, il avait besoin d'air. Il avait eu l'impression d'avoir été en apnée pendant une heure. Mais une main impérieuse se posa sur son épaule. C'était son professeur. « Segard, je compte sur vous pour aider Garland. Vous êtes le délégué et notre meilleur élève. C'est votre tâche, ne l'oubliez pas. » « Oui monsieur. » répondit Dante d'une voix blanche, tandis qu'il apercevait derrière son professeur qui s'éloignait, Léo sortant de la salle. Son coeur se retrouva de nouveau en apesanteur. De l'air, vite. La présence de ce garçon mettait sa raison à genoux et son coeur au supplice. « Attends, Dante. » Trop tard. Léo le rejoignit en quelques pas. « Tu peux me donner ton numéro de téléphone et ton mail ? Tu pourras me renseigner un peu sur le lycée, et tout. » Dante sortit une feuille et un stylo, et y marqua rapidement les informations nécessaires, avant de la tendre à son camarade. Leurs doigts s'effleurèrent un instant, ce qui ne manqua pas de l'électriser. « Excuse-moi, j'ai un bus à prendre. Si tu as une question, envoie-moi un mail. » Dante s'effaça comme une tornade, aussi pâle qu'un fantôme. Qu'importe le froid ou le bus qui n'arrivait pas, tout son esprit était tourné vers une seule personne. Il avait l'impression d'avoir plongé dans un abyme dont il ne pouvait sortir, attiré toujours plus profondément par le souvenir de cet être.

Une fois revenu chez lui, il fut soulagé de constater qu'aucun des membres de sa famille n'était revenu. Ses parents, tous deux opticiens, étaient sûrement encore dans leurs boutiques respectives. Ils avaient pris la décision de déménager à Annecy il y a onze ans, ville plus conviviale selon eux que Megève, bien trop chic et snob pour pouvoir élever des enfants convenablement. Quand à sa grande soeur, qui était revenue vivre chez eux il y a un an, elle devait sûrement être quelque part, en ville. Dante monta jusqu'à sa chambre, et jeta son sac dans un coin de la pièce, avant de se laisser tomber sur son lit. Contemplant le plafond qu'il avait personnalisé en y peignant les mots qui lui étaient passés par la tête, il finit par fermer les yeux. Calme-toi, Dante. Maîtrise les battements de ton coeur. Relâche tes muscles. Sombre dans le sommeil, oublie-toi, oublie-le, oublie-les tous. Mais malgré ses efforts, la trace fulgurante qu'avait gravé Léo en lui refusait de s'effacer. Elle était comme épinglée à son âme. Et tandis qu'il s'allumait une cigarette, il avait comme le pressentiment qu'elle y resterait longtemps attachée. Mais sans le savoir, il allait plonger dans l'ivresse la plus terrible et la plus violente.

jeux défendus.

dix-huit octobre deux mille dix, square d'annecy.
« Dante, tu me désoles. » Dante lança un regard presque indifférent à Léo. Avec le temps, il avait appris à se maîtriser en sa présence, et malgré la brûlure de son regard bleu, il se contenait. Il s'était peu à peu rapproché de lui, bien obligé au début de lui donner ses cours et de le guider dans le lycée, puis après, poussé par un désir irrépressible, violent et destructeur. Il voulait le connaître, savoir qui se cachait derrière ces yeux bleus. Et le résultat l'avait autant effrayé que séduit. Léo était différent, tellement différent de lui. Il était dans un autre monde, un monde inaccessible au son de ballades plaintives et de riffs cinglants, mêlés à la fumée de produits illicites et une poésie innée et un peu décalée. « Et pourquoi ça ? » répliqua le jeune home en portant sa cigarette à ses lèvres, les sourcils froncés. « Tu ne prends jamais de risques. » Dante accusa le coup, et s'enfonça dans le banc. On ne pouvait pas dire que son ami avait tord. Il n'était pas du genre à se jeter à corps perdu dans l'inconnu.

« Et qu'est-ce que je dois faire pour ne plus te désoler ? » murmura Dante avec un rictus ironique, portant son regard vers son ami qui regardait vers le ciel. Léo tourna vers lui un regard pétillant, trop malicieux pour être de confiance. Dante se tendit légèrement. A chaque fois qu'il le regardait ainsi, il avait envie de s'enfuir, loin, très loin, pour ne plus avoir à sentir cette chaîne qui s'enroulait chaque jours un peu plus autour de ses poignets, de son corps, de son coeur. Et malgré ça, il ne pouvait pas s'empêcher de désirer sa présence. « Le petit coincé veut se déniaiser ? » Les mots étaient cinglants, mais ils ne pouvaient manquer de piquer au vif l'orgueil de Dante. Ses yeux gris s'assombrirent légèrement, mais un sourire presque nonchalant vint s'installer sur ses lèvres. « Si tu croies que tu m'effraies avec tes petits défis ... » Léo tiqua, et se rapprocha de son compagnon. « Prends garde, tu pourrais le regretter. » Dante se leva, et fit quelques pas. Son ego avait été froissé par la remarque de Léo. Il voulait lui plaire, lui résister. L'attirer, le repousser. Il le considéra sans un mot, pendant quelques minutes, l'air concentré. Ainsi, il était coincé, il ne prenait pas de risques ? Soit. Il allait lui montrer jusqu'où il pouvait aller. « Pas de limites. Pas de regrets. Ca te va ? » Il lui tendit la main. Léo eut un regard surpris, qui se mua en un sourire plein de promesses. « Que le plus fou des deux gagne. »

Et ça fait des mois que ça dure. Etudiants modèles le jour, ils expérimentent la nuit les affres de la jeunesse, de la folie et de la déraison. Annecy, ville tranquille ? Rien n'est moins sûr.

Mathias + Sartre
Bienvenue

wouah, deux belles blondes et une charmante brune pour m'accueillir. merci à vous trois !
jordan, alors je ferais tout pour te contenter.

Même si ce n'est pas fameux, je pense avoir terminé ma fiche.

Une petite chose me titille avant que je te valide.. 19 ans et lycéen? Je pense que la logique voudrait qu'il soit plutôt en classe prépa pour une grande école :)

C'est ce que j'ai déjà précisé (: Commes les classes préparatoires sont souvent intégrées au lycée, ça me paraissait normal de mettre lycéen

Citation :

lycéen en deuxième année de classe préparatoire littéraire

Je n'avais pas fais gaffe, autant pour moi :)
Je valide donc!